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LES ENTREPRISES PRENNENT DU RETARD SUR LES ACCORDS PÉNIBILITÉ

Actualités | publié le : 13.12.2011 | VIRGINIE LEBLANC

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LES ENTREPRISES PRENNENT DU RETARD SUR LES ACCORDS PÉNIBILITÉ

Crédit photo VIRGINIE LEBLANC

CONDITIONS DE TRAVAIL →Alors qu’il ne leur reste que quelques jours pour se doter d’un accord sur la pénibilité, les entreprises ne sont pas encore en ordre de bataille, selon une enquête d’Atequacy et de France Retraite.

Au 1er janvier 2012, les entreprises devront être dotées d’un plan ou d’un accord relatif à la prévention de la pénibilité. En cette fin d’année 2011, la plupart d’entre elles ne sont pas prêtes. C’est ce que constate une enquête d’Atequacy et de France Retraite, réalisée par voie de questionnaires en ligne auprès de 107 directeurs et responsables RH, sécurité et retraite, d’entreprises de plus de 20 salariés, de tous secteurs : seuls 20 % déclarent avoir signé un accord ou élaboré un plan d’action, 58 % le prévoient toutefois et, parmi eux, plus de la moitié s’orientent vers un plan et 36 % vers un accord ; 15 % ne sont pas concernés.

Six mois pour se mettre en conformité

Toutefois, le 1er janvier n’est pas une date couperet, car les en­treprises auront six mois pour se mettre en conformité en cas d’absence ou d’insuffisance de leur plan ou accord constatées par le contrôleur ou l’inspecteur du travail. Et « le temps est d’ailleurs une des difficultés rencontrées par les entreprises pour effectuer leur diagnostic des facteurs de pénibilité », signale Françoise Kleinbauer, directrice générale de France Retraite. « Certaines entreprises ont même inclus les risques psychosociaux, alors qu’ils ne sont pas obligatoires, dans la liste des facteurs de pénibilité », remarque Adeline Gogé-Lefaivre, directrice commerciale et marketing d’Atequacy.

Plus généralement, ce sont les gestes répétitifs et l’environnement agressif qui viennent en tête des sources de pénibilité, même si les pressions psychologiques sont citées par 20 % des entreprises.

« Lorsqu’elles mesurent la pénibilité, les entreprises mettent en avant l’absentéisme et le taux d’AT-MP comme étant les deux premiers indicateurs. Elles ont donc conscience que, si elles n’agissent pas, cela leur coûtera cher », précise Adeline Gogé-Lefaivre (voir le graphique). S’agissant des départs anticipés en retraite, 9 entreprises sur 10 ne constatent pas d’augmentation de la demande de reconnaissance d’incapacité permanente (IPP) de la part de leurs salariés. Pour plus de 70 %, ce volet de la réforme des retraites n’est pas suffisamment compris et connu par les salariés.

Auteur

  • VIRGINIE LEBLANC