Pour épargner aux salariés les harassants déplacements domicile-travail, sans pour autant les isoler avec le télétravail à domicile, le télécentre semble s’imposer. Cette solution consistant à louer des espaces dans des immeubles de bureaux pour les salariés navetteurs, en général en zone périurbaine, sera désormais valorisée par un label. Lancé le 25 janvier par l’association du réseau Actipole21 (ARA21), qui promeût le télétravail en télécentre, le label Actipole21 distinguera les immeubles offrant « une atmosphère conviviale et motivante », explique Christian Ollivry, président d’ARA21, par ailleurs conseiller municipal à Antony (92).

Le label doit permettre aux employeurs ou aux travailleurs indépendants de choisir leur télécentre en fonction de 3 critères : la proximité (heures d’ouverture, accessibilité, présence de commerces), la performance (connexion haut débit, aménagement de l’espace…) et le lien social (animations, mise en contact, travail collaboratif).

Malgré le surcoût généré par la location du télécentre, comparé au télétravail à domicile, Christian Ollivry estime que cette solution peut intéresser « 10 % à 15 % des salariés ». Il met en avant les avantages pour l’employeur : le salarié n’est pas isolé, il est assuré et dispose d’un matériel adapté. Selon le Centre d’analyse stratégique, il y aurait entre 5 % et 10 % de télétravailleurs en France.