À l’issue d’une réunion du comité de pilotage du contrat de sécurisation professionnelle (CSP), qui s’est tenue le 23 janvier, l’État et les partenaires sociaux ont décidé de renforcer l’accompagnement des salariés précaires. Créé par l’accord interprofessionnel du 31 mai 2011, le CSP est un dispositif d’accompagnement renforcé et indemnisé, proposé aux licenciés économiques dans les entreprises de moins de 1 000 salariés, dans celles en redressement ou liquidation judiciaire.
Il devait également être testé auprès des salariés en fin de CDD, contrat temporaire ou fin de chantier – l’Unédic participant à hauteur de 3 millions d’euros, l’État apportant de son côté 900 euros par bénéficiaire.
Le comité de pilotage a acté le doublement de l’enveloppe destinée à cette expérimentation, avec l’objectif de faire bénéficier du CSP près de 9 000 salariés précaires dans 15 bassins d’emploi. Une expérimentation de ce type avait été précédemment conduite dans le cadre du contrat de transition professionnelle (CTP) – l’un des deux dispositifs, avec la convention de reclassement personnalisée (CRP), auxquels s’est substitué le CSP. Mais elle n’a pas donné de résultats probants à cause, notamment, d’une prise en charge trop tardive des bénéficiaires, indique Philippe Dole, chargé de mission pour le CSP. Toutefois, « elle a permis à certaines personnes de sortir de la précarité, grâce à un accès renforcé à la formation ». L’enjeu est donc de mieux cibler les salariés précaires pour les toucher « au moment où ils sortent de l’entreprise ».
