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LA RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE PARIE SUR L’IMAGINATION SOCIALE

Actualités | publié le : 14.02.2012 | HUBERT HEULOT

Les employeurs, des syndicats et le conseil régional des Pays de la Loire créent une nouvelle instance de dialogue social et se donnent six mois pour trouver une solution à l’emploi des jeunes.

La région des Pays de la Loire a signé, le 9 février, une charte « en faveur de la démocratie sociale » avec 3 organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) et 6 syndicats de salariés (CGT, CFDT, Unsa, CFTC, CFE-CGC, FSU). Les signataires justifient le document par la montée en puissance des régions dans les domaines du développement économique, de l’emploi et de la formation professionnelle, ainsi que par la persistance de la crise, qui plaide en faveur d’un travail collectif. Initiée par le conseil régional et signée pour une durée de trois ans, cette charte – la première du genre – formalise « un dialogue direct et régulier » avec les partenaires sociaux dans les domaines précités. Les signataires affichent l’ambition de dépasser la concertation et visent la contractualisation, ce qui, dans leur esprit, distingue cette nouvelle instance d’autres déjà existantes, comme le Conseil économique régional (CESR) ou le Copire. L’agenda est établi par les partenaires sociaux et la région.

Cette dernière met 200 000 euros sur la table, cette année, pour mener les études, solliciter des expertises et passer à l’action. Premier thème : l’emploi des jeunes. Les signataires se sont donné jusqu’au mois de juin pour trouver un « dispositif réaliste et applicable » afin d’améliorer leur situation.

Intérêts divergents

Les Pays de la Loire s’appuient sur une première mobilisation réussie, en 2009, lorsque des salariés de l’industrie, autour des Chantiers navals de Saint-Nazaire, avaient été envoyés en formation au lieu d’être licenciés. « Nous avions joué en défense. Cette fois, nous sommes à l’offensive », se réjouit Jacques Auxiette, président du conseil régional.

Des divergences apparaissent cependant, notamment entre une CGT, qui veut que le territoire devienne « producteur de nouvelles normes sociales », et un Medef qui compte « faire croître la compétitivité des entreprises ». Selon Patrick Hébert, responsable régional FO – seul syndicat qui refuse de naviguer « dans la même barque » que les chefs d’entreprise –, « nos intérêts ne sont pas communs. Nous, nous défendons ceux des salariés. Les jeunes, au lieu de les faire lanterner, qu’on commence par les embaucher ».

Auteur

  • HUBERT HEULOT