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Enquête

SITUATION BLOQUÉE DANS LA CHIMIE

Enquête | publié le : 14.02.2012 | V. L.

L’accord sur la pénibilité au travail et l’amélioration des conditions de travail dans les industries chimiques est désormais « nul et non avenu », dixit Laurent Selles, directeur du département social, emploi, formation de l’Union des industries chimiques (UIC), qui a reçu formelle­ment 3 oppositions syndicales de la part de la CFDT, de la CGT et de FO. Certes, une réunion paritaire était prévue le 13 février pour « renouer le dialogue », mais la négociation avait déjà été suspendue dès septembre 2011 (lire Entreprise & Carrières n° 1064), pour reprendre et se clôturer fin novembre.

Seule la CFE-CGC a signé le texte. C’est d’ailleurs un des motifs de l’ire des contestataires vis-à-vis du syndicat de l’encadrement : l’accord sur la pénibilité est intercatégoriel, il a vocation à s’appliquer à tous les salariés alors que, selon FO, « la CFE-CGC n’a pas le pouvoir de défendre les intérêts des autres salariés, ouvriers et employés ». « Sur la prévention, le texte ne va pas plus loin que la loi, et sur la réparation, nous demandons des départs anticipés. L’UIC n’a rien voulu entendre alors qu’un tiers des salariés du secteur sont en travail posté », s’insurge Jean-Noël Colin, pour la CGT Chimie.

Mesures de compensation

Laurent Selles souligne que son organisation a accepté des mesures de compensation, comme une indemnité temporaire dégressive liée à la pénibilité et des repos compensateurs lors d’exposition à plusieurs facteurs de pénibilité. « L’intention inscrite dans la réforme des retraites était de travailler sur les facteurs de pénibilité et sur la prévention pour permettre une activité le plus longtemps possible en bonne santé, rappelle le responsable de l’UIC. Certaines entreprises peuvent envisager des mesures sur la réparation, c’est le cas des groupes Arkema et Rhodia, mais ce n’est pas le rôle de la branche. En outre, 85 % de nos entreprises sont des PME, elles n’ont pas les moyens de prévoir la réparation. » Si aucun accord de branche ne voyait le jour, les entreprises disposent déjà d’un guide de recommandations, diffusé en décembre 2011.

Auteur

  • V. L.