Caroline Ibos, Flammarion, 280 pages, 21 euros.
Les classes supérieures, celles où des femmes diplômées cherchent à faire carrière comme leur conjoint, ne parviennent à assumer cette égalité des sexes qu’en ayant recours au travail d’autres femmes, des migrantes le plus souvent. Cette émancipation des unes repose sur l’aliénation des autres : des femmes au statut social et économique précaire, qui ont parfois abandonné leurs propres enfants au pays. Enseignante à l’université de Haute-Bretagne, l’auteure, au terme d’une enquête de terrain auprès des nounous et de leurs employeuses, met en lumière les enjeux culturels, sociaux et économiques de cette activité peu visible et pourtant cruciale.