Alors qu’elles disposaient, en 2010, de deux ans pour corriger les dysfonctionnements identifiés par le législateur*, un tiers des entreprises ciblées par la réforme avaient déjà adapté leur dispositif d’épargne retraite fin 2011. Selon une enquête réalisée en mars par Mercer auprès d’une cinquantaine de sociétés de plus de 5000 salariés et rendue publique le 15 mai, elles « n’ont d’ailleurs pas forcément opté pour la facilité en choississant le régime le moins onéreux, le Perco ». Ainsi, 40 % d’entre elles, disposant souvent déjà d’un régime à cotisations définies (article 83), ont choisi de l’étendre à l’ensemble de leurs salariés en fonction des tranches de salaire.

« Le décret du 9 janvier 2012 autorise en effet les entreprises à mettre en place des régimes différenciés, pour peu qu’elles puissent démontrer que la différence de traitement repose sur des critères objectifs », explique Patrice Plouvier, responsable du conseil en retraite de Mercer.

La réforme des retraites a toutefois aussi donné un coup de fouet au Perco, dont les encours, en 2011, ont bondi de 20 % à 25 %. « Sauf avis contraire du salarié, 50 % des sommes issues de la participation y sont désormais automatiquement versées », rappelle Patrice Plouvier. Par ailleurs, 63 % des entreprises qui ne disposent pas encore de Perco envisagent d’en mettre un en place d’ici à la fin de l’année.