Postures, port de charges lourdes, vibrations mécaniques, travail répétitif, températures extrêmes : les facteurs de pénibilité physique ne manquent pas dans la grande distribution. Selon l’expertise préalable réalisée par le cabinet JobinLive-Aviséa, la Carsat Rhône-Alpes et le médecin du travail référent du groupe, ce sont plus de 50 % des salariés de Casino qui y seraient exposés. L’entreprise se devait donc de formaliser un accord ou un plan d’action sur le sujet.
Le 4 juillet dernier, le groupe a signé un accord de prévention de la pénibilité avec cinq des sept organisations syndicales représentatives, la CGT et la CFDT ayant refusé leur paraphe.
Le texte se donne pour priorité de réduire les poly-expositions aux facteurs de pénibilité physique, d’améliorer les conditions de travail et de maintenir en activité les salariés exposés. Le développement des formations de type “gestes et postures”, la mise en place d’un réseau de correspondants dédiés à l’ergonomie et d’un programme d’écoute des salariés en sont les principaux outils.
« Mais quid des risques psychosociaux dans tout ça ?, s’indigne Michel Rieux, délégué CGT du Géant Salvaza de Carcassonne. Pour regagner ses marges, la direction a opéré des réductions drastiques de personnel ces deux dernières années. On veut bien apporter une solution au salarié qui a un problème avec un élévateur, mais pas à celui qui a vu sa charge de travail doubler en si peu de temps. Or la principale pénibilité d’aujourd’hui, la voilà ! »
