La Poste recrutera « 1 000 jeunes supplémentaires en 2012 et 2 000 pour chacune des années 2013 et 2014, en privilégiant l’alternance », a annoncé l’entreprise publique le 13 septembre : 15 000 personnes seront recrutées au lieu des 10 000 prévues. Ces annonces font suite à la remise, le 10 septembre, du rapport de Jean Kaspar, ancien secrétaire général de la CFDT, qui préconisait notamment de « desserrer les contraintes sur les effectifs ». Il recommandait aussi de rééquilibrer le pilotage de l’entreprise, de faire évoluer le modèle social et de s’appuyer largement sur le dialogue social pour conduire le changement.

Jean-Paul Bailly dit « partager le diagnostic posé » et propose aux organisations syndicales une négociation rapide et globale sur l’ensemble des points. Elle sera pilotée par Sylvie François, actuellement DRH de La Banque Postale, qui devient directrice générale adjointe en charge des ressources humaines. En outre, un nouveau plan stratégique 2013-2018, associant l’ensemble des collaborateurs du groupe, devrait être élaboré.

La Poste s’engage aussi sur des mesures immédiates. Exemples : mise en place des fonctions RH de proximité d’ici au 31 décembre 2012 ; garantie à tous les collaborateurs en reclassement d’une solution dans un délai maximal d’un an ; objectifs des managers comprenant une dimension sociale et sociétale ; effort d’investissement sur la formation et le dialogue social, etc.

« Ces annonces ne répondent pas du tout aux attentes des postiers, a regretté Bernard Dupin, administrateur CGT. Ces recrutements sont en deçà des 5 123 recrutements de 2011, intervenus alors que 12 446 départs à la retraite avaient lieu. À l’avenir, le solde sera encore plus négatif ! ». Même analyse du côté de SUD PTT, qui juge ces propositions « affligeantes ».

Tous les syndicats devaient se retrouver le 17 septembre pour décider des suites à donner à ces annonces.