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« Si on ne multiplie pas les leviers d’action, tous les ajustements à la crise se font sur l’emploi »

Actualités | publié le : 18.09.2012 | E. F.

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« Si on ne multiplie pas les leviers d’action, tous les ajustements à la crise se font sur l’emploi »

Crédit photo E. F.

E & C : Une négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi s’est ouverte la semaine dernière. En quoi les DRH seront-ils concernés par une éventuelle réforme ?

S. F. : La négociation sur la sécurisation des emplois aura notamment pour objectif d’éviter les crises dans les entreprises. L’un des volets porte ainsi sur la GPEC. Or l’anticipation des situations de crise tient une place importante dans les propos des DRH interrogés pour l’enquête Essca/Bodet. C’est un sujet ancien dont l’actualité récente démontre l’utilité. Les crises chez Renault, à France Télécom et à La Poste ont permis de constater combien il est difficile de reconstruire ce qui s’est brisé. Toutes les démarches qui vont dans ce sens sont positives. S’il y a effectivement une réforme, cela se concrétisera, pour les DRH, par la négociation d’accords d’entreprise. La montée en puissance de ce niveau de négociation est une tendance à l’œuvre depuis les lois Auroux. Le problème est que les enjeux de ce type d’accord dépassent le champ de compétences des DRH.

E & C : Il y sera question de flexibilité en échange de maintien de l’emploi…

S. F. : À un moment, les entreprises qui ont besoin de réduire leur masse salariale n’ont plus le choix : soit elles réduisent le nombre de salariés, soit elles baissent les salaires. C’est un mouvement inexorable et souhaitable. Si on ne multiplie pas les leviers d’action, tous les ajustements à la crise se font sur l’emploi. L’exemple de Bosch démontre que cela peut marcher. A contrario, une entreprise comme Continental, qui a refusé la modulation, est allée à la crise.

Auteur

  • E. F.