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LA FFP NE CONNAÎT PAS LA CRISE

Actualités | publié le : 04.12.2012 | LAURENT GÉRARD

Les 395 organismes de formation privés adhérents de la Fédération de la formation professionnelle ont cumulé un chiffre d’affaires de 1,423 milliard d’euros en 2011, en croissance de + 8 %.

La crise ne semble plus atteindre le marché des 395 organismes de formation à statut privé (associatif ou lucratif) adhérents du syndicat patronal de la Fédération de la formation professionnelle. Selon la 15e édition de son observatoire économique présenté la semaine dernière, ils ont totalisé un chiffre d’affaires de 1,423 milliard d’euros en 2011, en augmentation de + 8,1 %, après une année 2010 à + 6 %. Le seul ralentissement durant la dernière décennie a été enregistré en 2008, avec seulement un “petit” + 2,9 %. Malgré cela, le taux de croissance cumulé entre 2005 et 2011 s’envole à + 41,6 % ; combien de marchés peuvent-ils en dire autant ?

63 % du marché pour 5 % des adhérents

Certes, pour l’année 2012, la FFP, comme à son habitude, tire la sonnette d’alarme : l’estimation de croissance atteindrait à peine + 0,3 %. Les organismes de taille moyenne (entre 3 et 10 millions d’euros) enregistreraient une chute de – 3,62 % de leur marché, mais tous les autres afficheraient un état positif, dont + 1 % pour les plus “gros” et + 2,7 % pour les plus “petits”. La FFP a en effet pour particularité que 5 % de ses adhérents (les “gros” dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions d’euros) réunissent à eux seuls 63 % de son marché. À l’opposé, 40 % de ses adhérents (les “petits” dont le CA est inférieur à 750 000 euros) cumulent à peine 5 % du marché FFP.

Le marché privé des entreprises représente la grande majorité de l’activité de la FFP : 67 %, dont 45 % en provenance des plans de formation. Mais les fonds publics (23 %) et l’apprentissage (10 %) ne sont pas des marchés à négliger.

Les formations métiers en tête

En termes de domaines d’intervention, les formations à des métiers spécifiques gardent la tête du classement (24 %) suivies par trois domaines à parts égales (10 % chacun) : marketing-commercial-communication, qualité-sécurité-environnement-développement durable, et formations générales préprofessionnelles et d’insertion. Langues, gestion des ressources humaines, management et logistique n’arrivent qu’ensuite (entre 5 % et 6 % chacun).

127 des 395 adhérents de la FFP ont répondu à un questionnaire qualitatif sur les pratiques du marché. Ils ne représentent que 32 % des adhérents, mais 50 % du chiffre d’affaires consolidé. Leurs sujets d’inquiétude ? La pression sur les prix (à 89 %), les contraintes réglementaires et fiscales imposées par l’État (75 %) et le développement des méthodes d’achat des entreprises (66 %). Viennent ensuite les politiques d’achat des collectivités territoriales, les processus d’achat des Opca et la place des organismes de formation publics et parapublics (60 % des avis dans chacun des cas). Mais, au final, une légère majorité (51 %) de ces 127 adhérents se déclarent « optimiste sur l’avenir de la situation économique et financière de [leur] entreprise ».

Auteur

  • LAURENT GÉRARD