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ERDF SILLON RHODANIEN SOIGNE SES APPRENTIS

Pratiques | publié le : 18.12.2012 | FLORENCE ROUX

Avec 84 nouveaux alternants à la rentrée 2012, ERDF sillon rhodanien poursuit sa politique d’intégration qui s’appuie sur le terrain, alors qu’une centaine de professionnels part à la retraite chaque année.

Discours, petits fours et échanges d’expériences : à la rentrée 2012, ERDF sillon rhodanien (Rhône, Ain, Drôme, Ardèche et Loire) a accueilli à Lyon ses 84 nouveaux alternants pour l’année (75 % sont en apprentissage). Si l’entreprise soigne ces nouvelles recrues, à qui elle consacre en moyenne 10 000 euros par an (surtout pour des formations parallèles), c’est que l’alternance est capitale pour renouveler son personnel.

Au plan national, depuis 2008, ERDF (36 000 salariés) réalise un quart de ses embauches en alternance. La tendance est encore plus marquée dans le sillon rhodanien, où la part des alternants parmi les recrutés est passée de 33,8 % en 2011 à 46,7 % en 2012, et où la campagne de recrutement se poursuit en 2013 et 2014 pour des postes de CAP à bac + 4.

Des compétences difficiles à trouver

« Une centaine de nos 2 250 salariés part chaque année à la retraite, explique Didier Nadal, directeur d’ERDF sillon rhodanien. Et nos compétences sont difficiles à trouver. » Pas évident, par exemple, de dénicher un chargé d’affaires qui fasse le calcul des réseaux électriques aériens. Ou un technicien réseau capable de gérer le risque électrique. « Hors d’EDF, ça n’existe pas, résume Didier Nadal. Or, nos métiers évoluent en permanence, avec une grande exigence de sécurité. Du coup, l’alternance est idéale pour recruter et former au plus près des postes. »

Dans cette perspective, le prérecrutement est particulièrement peaufiné, avec seulement 84 candidats retenus sur 2 000 CV reçus, dont 17 femmes (8 sur des métiers réputés masculins) et 5 travailleurs handicapés. « Pour nous, il s’agit de recruter des gens que nous maintiendrons dans leur poste à l’issue de leur formation », précise Didier Nadal. Les précédentes années, 70 % des alternants ont été effectivement embauchés. Sur les 30 % restants, la moitié veut poursuivre ses études et, ajoute le directeur, « seuls 10 % des alternants ne sont finalement pas en adéquation avec le poste ».

S’intégrer est aussi l’objectif de la plupart des jeunes recrues aux profils multiples qui, pour une période d’apprentissage de deux ans en moyenne, se répartissent dans quatre catégories de diplômes préparés : 8 CAP, 33 bacs pro, 39 bacs + 2, 4 bacs + 5.

Des perspectives motivantes

Ainsi, Roselyne Binet, 26 ans, a déjà derrière elle un BTS d’assistante technique ingénierie et une expérience de technicienne de laboratoire et de technicienne commerciale. À ERDF, elle se forme à la gestion de projet, vise un poste de chargée d’affaires, et est « très motivée par la perspective d’être recrutée et par sa formation technique ». Son tuteur, Rodrique Daguet, responsable à Saint-Étienne d’une dizaine de chargés d’affaires, prévoit « d’aider Roselyne au début, mais de très vite lui confier des chantiers tests. »

Une perspective très différente pour Yohann Dupuis (19 ans) qui, après une terminale STG, démarre un bac pro en électricité, en alternance chez ERDF, à Tournon-sur-Rhône (26).

Sur le poste de technicien réseau, les consignes de sécurité sont draconiennes. « Ça prend au moins dix-huit mois avant d’être opérationnel, estime son tuteur Christian Montat, encadrant de la base de Valence. Mais il n’empêche, Yohann est déjà salarié de l’entreprise et doit respecter nos consignes et nos horaires. » Ce n’est plus l’école, ajoute encore le tuteur, qui n’hésite pas cependant, en cas de besoin, « à aider les jeunes apprentis à faire leurs devoirs ».

Auteur

  • FLORENCE ROUX