L’incertitude pesant sur les perspectives économiques incite les entreprises à la prudence. Selon la dernière étude* du cabinet Deloitte, les budgets prévisionnels d’augmentation salariale pour 2013 affichent un repli de l’ordre de 0,2 point par rapport aux montants versés en 2012. L’enveloppe des non-cadres devrait être de 2,4 %, celle des cadres de 2,5 %. Le budget d’augmentation alloué aux cadres dirigeants, légèrement inférieur l’année dernière à celui des autres populations (2,5 %), restera stable.

Seuls les secteurs de l’industrie financière ou de la santé envisagent d’être un peu plus généreux (avec respectivement + 0,2 point et + 0,3 point). La distribution ou l’industrie prévoient, elles, des augmentations légèrement inférieures. Le cabinet constate, en revanche, beaucoup plus d’homogénéité entre les différentes familles de métier, à l’exception des populations “critiques” faisant l’objet d’une tension sur le marché, et des fonctions commerciales, qui bénéficient d’un budget supplémentaire.

Enfin, les enveloppes allouées aux augmentations générales poursuivent leur cure d’amaigrissement (- 0,4 point), quand celles des augmentations individuelles continuent de s’étoffer (+ 0,2 point). Si les cadres sont les premiers concernés par cette individualisation, les non-cadres n’échappent pas à cette tendance de fond, mais avec une meilleure répartition des augmentations individuelles et collectives (respectivement 40 % et 60 %).

À noter qu’un tiers des entreprises interrogées souhaitent porter leurs efforts sur des populations spécifiques. Principale cible : les jeunes diplômés.