Lors de la 5e réunion de négociation sur la compétitivité chez Renault (lire Entreprise & Carrières n° 1121), le constructeur automobile a proposé « d’aligner le temps de travail effectif de tous les sites de Renault en France sur la référence légale des 35 heures hebdomadaires », pour atteindre 1 603 heures annuelles, contre 1 500 heures en moyenne actuellement, soit une augmentation du temps de travail effectif de 6,5 %, selon un communiqué de la direction.
L’atteinte de cet objectif passerait par un allongement du temps de travail journalier, par une diminution du nombre de jours de RTT annuels pour atteindre dix jours sur tous les sites et par la réduction des temps de pause pour les ramener aux 20 minutes légales.
La direction affirme que ces mesures permettraient de générer « une économie de l’ordre de 65 millions d’euros par an ». Elle fait valoir qu’en cas d’accord, elle pourrait s’engager à ne pas fermer de site en France d’ici à fin 2016 et que des partenaires – tels Nissan ou Daimler – pourraient produire sur des sites français.
Environ 2 100 salariés de l’entreprise ont fait grève le lendemain de ces annonces pour les dénoncer, à l’appel de la CGT et ponctuellement de FO, de la CFTC et de SUD. Entamée début novembre, cette négociation doit se poursuivre les 15 et 22 janvier, la direction souhaitant la clore au plus tard début février.
