616 000 jeunes étaient en contrat d’alternance fin 2012, contre 621 000 fin 2011, selon les dernières statistiques du ministère du Travail*. Le solde est légèrement négatif : pas étonnant dans cette période de crise qui ne pousse pas à s’inscrire dans une logique de formation-embauche de jeunes.

Ce qui ressort nettement est le différentiel entre les deux filières. Alors que l’apprentissage progresse (294 276 entrées en 2012 contre 290 460 en 2011, et un total d’apprentis de 433 000 contre 428 000), le contrat de professionnalisation fléchit (154 559 entrées en 2012 contre 168 553 en 2011, soit un total de 183 000 contre 193 000). L’apprentissage reste une filière de formation initiale importante, traditionnellement portée par des secteurs qui y ont recours depuis longtemps.

Le contrat de professionnalisation qui, lui, est parfois une seconde formation initiale sur un niveau supérieur, fait davantage les frais de l’incertitude des recruteurs. Pour conforter l’apprentissage, le Centre d’analyse stratégique (CAS) a fait des propositions le 26 février : recourir au tutorat externe pour renforcer l’accompagnement des apprentis aux niveaux IV et V ; reconnaître et valoriser les compétences transversales des maîtres d’apprentissage pouvant être mobilisées dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience (VAE) ; tester la possibilité pour des entreprises de s’associer afin d’accueillir des apprentis sur le modèle de formation dite en association mis en œuvre en Allemagne ; développer les initiatives franco-allemandes de mobilité d’apprentis par la création d’une convention-cadre réglant les questions juridiques et par la mise en œuvre d’un site unique en ligne présentant les offres de places en apprentissage dans les deux pays. 1,5 million de jeunes Allemands sont apprentis.