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FORMATION PROFESSIONNELLE : DEUX RÉFORMES ?

Actualités | publié le : 12.03.2013 | LAURENT GÉRARD

Un projet de loi sur l’apprentissage à l’été 2013 et un autre projet de loi sur la formation professionnelle à la fin de l’année, sont envisagés par le gouvernement.

Deux réformes de la formation professionnelle ? C’est possible, mais pas encore tranché, à entendre le chef de l’État et le ministre de la formation et de l’apprentissage.

François Hollande a en effet annoncé, le 4 mars, que les services de Thierry Repentin disposaient désormais de six mois supplémentaires pour préparer une « réforme vaste et courageuse ». Initialement, le ministre devait présenter son projet de réforme de l’apprentissage à l’été 2013.

François Hollande a ainsi prévu une nouvelle concertation des ministères Sapin et Repentin avec les partenaires sociaux. Objectif : optimiser l’usage des 32 milliards d’euros dépensés chaque année par la nation, « afin de réorienter les financements de la formation professionnelle vers les demandeurs d’emploi, mais aussi en direction des salariés menacés par les mutations technologiques ».

La réforme de l’apprentissage vise à « flécher la taxe d’apprentissage vers l’apprentissage ». Thierry Repentin estime nécessaire de rendre « plus lisibles » les modalités de collecte et de répartition de la taxe d’apprentissage, ceci étant un « sujet particulièrement sensible ». Il n’envisage pas de relèvement des quotas, toujours fixés à 4 % d’alternants dans les entreprises de 250 salariés et qui passeront à 5 % d’ici 2015, mais n’exclut pas un durcissement des règles en la matière : pénalités majorées, inciter les collectivités territoriales à intégrer des alternants, diminuer le seuil des 250 salariés pour élargir le nombre d’entreprises susceptibles d’accueillir des apprentis…

Raccourcir les délais d’accès

La réforme plus globale de la formation aurait pour objectifs de « donner la priorité aux jeunes, seniors, travailleurs précaires et chômeurs, afin de raccourcir les délais d’accès à la formation pour les demandeurs d’emploi »; et de mettre en place « un véritable système de certification, d’évaluation et de validation de l’offre de formation ». Les partenaires sociaux pourraient ainsi recevoir à la rentrée un document d’orientation les invitant à négocier sur tous les dispositifs de formation « impactés » par le compte personnel de formation : le DIF, le CIF, le plan de formation, le bilan de compétences, etc.

Cette nouvelle grande réforme risque de subir les effets de deux autres sujets : l’incertitude sur les négociateurs coté syndical, du fait des calculs de nouvelle représentativité, et la prise en en compte de l’avis du’hors-champ’ – économie sociale et solidaire, agriculture, médias… – côté employeur.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD