L’abandon de la mobilité obligatoire et les engagements chiffrés sur les volumes de production en 2016 ont déclenché le oui de FO, qui penchait pour le refus au début de la négociation. « Le prêt de main-d’œuvre sur base de volontariat se substitue à la mobilité forcée sur des distances parfois indécentes, qui ouvrait la porte aux licenciements pour refus. Les 710 000 véhicules minimum (contre 530 000 en 2012, NDLR) correspondant à un taux d’utilisation des capacités de 85 % donnent corps à la pérennité des sites », expose Laurent Smolnik, délégué central.

La CFDT, qui a annoncé le 7 mars son intention de signer, juge pour sa part que les 35 heures sont « respectées » par le nouveau seuil de 1 603 heures, qui relève le temps de travail de 6,5 %. « Cette augmentation devra être utilisée pour désintensifier le travail sur les postes les plus durs », souligne-t-elle. Elle salue aussi la création d’un observatoire paritaire direction/syndicats signataires pour le suivi de l’accord.

Reste, chez les deux OS, la conscience de l’effort des salariés, avec le gel des salaires en 2013 puis leur modération les deux années suivantes, le plafonnement du compte épargne-temps à 10 jours par an. Et surtout les 7 500 suppressions de postes.

Les trois signataires – la CFE-CGC avait déjà annoncé son accord – représentent 65 % du personnel. L’autre organisation représentative, la CGT (25 %), reste opposée. La signature formelle de l’accord devait suivre de peu sa présentation officielle en CCE ce mardi.