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Éditorial

NAO de compétitivité

Éditorial | publié le : 12.03.2013 | Guillaume Le Nagard

La certitude du pire n’a pas que des inconvénients. Les NAO 2013 ont été assez peu conflictuelles comparées aux années précédentes, alors que le tour de vis sur les budgets d’augmentation se confirme : le paradigme des 3 % annuels appartient désormais à un passé où les crises n’étaient que conjoncturelles. Des marchés en difficulté ou des résultats en berne ont contraint les entreprises à réduire encore un peu les enveloppes par rapport aux budgets d’augmentation prévisionnels annoncés à l’automne 2012 ; mais la perspective d’un taux de croissance du PIB proche de zéro cette année en France paraît rendre cette rigueur moins inacceptable aux yeux des salariés. La logique qui sous-tend les accords de compétitivité comme celui signé à Renault, ou le projet de loi de sécurisation de l’emploi présenté la semaine dernière en Conseil des ministres – assurances en matière d’emplois contre contrôle renforcé de la masse salariale – était peut-être déjà à l’œuvre au cours de ces NAO. Même si les PV de désaccord sont nombreux.

La moyenne des enveloppes atteint donc péniblement 2,5 %. Pour ne pas saborder la motivation, les DRH et les “comp & ben” ont souvent accordé des augmentations générales aux non-cadres, afin d’annuler les effets de l’inflation, et ont renforcé la sélectivité des augmentations individuelles pour récompenser les meilleurs « performeurs » parmi les managers. Et ils redoublent de pédagogie sur le hors-cash. En attendant des jours meilleurs pour le pouvoir d’achat…

Auteur

  • Guillaume Le Nagard