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PARENTALITÉ : LES ENTREPRISES FONT DES ÉCONOMIES

Actualités | publié le : 30.04.2013 | EMMANUEL FRANCK

Les entreprises rognent sur les dispositifs les plus onéreux d’aide à la parentalité de leurs salariés, eux-mêmes inquiets de la réforme des rythmes scolaires, indique un sondage.

L’Observatoire de la parentalité en entreprise a demandé à Viavoice d’interroger les salariés* sur la conciliation entre leurs vies professionnelle et familiale. Les résultats de ce baromètre, publié le 26 avril en partenariat avec l’Union nationale des associations familiales, font apparaître que les entreprises sont moins nombreuses que l’année dernière à offrir des primes pour événements familiaux (35 %, -4 points), à proposer des congés familiaux rémunérés (32 %, -5 points), à octroyer des aides financières à la scolarité (23 %, -3 points) et à participer aux frais de garde des enfants (22 %, -4 points). « Les entreprises semblent, en temps de crise, plutôt limiter les démarches représentant un investissement financier », note l’observatoire. Toutefois, la moitié des entreprises proposent toujours une mutuelle « avantageuse pour les familles ».

Les facilités d’organisation sont moins touchées. L’aménagement des congés parentaux est toujours pratiqué dans 39 % des entreprises. L’application de règles simples (pas de réunions trop matinales ou trop tardives) est de mise chez 34 % des sondés. Le travail à domicile est toujours une option dans 19 % des entreprises.

L’offre des employeurs ne correspond que partiellement à ce qu’attendent les salariés. Les premiers sont plutôt en phase avec les seconds sur la question des horaires de réunion, en tête des doléances des salariés (31 %), et sur les mutuelles (en 3e position : 24 %). Ils sont en revanche complètement décalés en ce qui concerne le financement de la scolarité, en 2e position dans la hiérarchie des salariés.

Peu d’implication

Malgré cela, le sentiment que l’entreprise « ne fait pas beaucoup de choses » pour les aider dans leur parentalité est partagé par une large majorité (76 %) de salariés. Ce qui peut signifier que les attentes de ces derniers progressent plus vite que l’implication de l’employeur, ou que celui-ci ne met pas assez en valeur ses actions.

Enfin, concomitamment à la réforme des rythmes scolaires dans le primaire, qui pourtant n’entrera en application qu’à la rentrée prochaine, les salariés sont deux fois moins nombreux (15 %, -17 points) à trouver que leur profession est adaptée aux rythmes scolaires.

* Sondage réalisé entre le 21 février et le 2 mars en ligne auprès de 1 000 salariés ayant des enfants âgés de moins de 25 ans chez eux.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK