En période de crise, est-il possible d’imaginer concilier “confort” des postes de travail et réduction des dépenses ? À coup sûr, puisque des entreprises – conseillées par des professionnels – sont parvenues à le faire lors du réaménagement de leurs bureaux. Quand l’espace de travail répond à l’organisation des activités, que les salariés ont été associés en amont, la rationalisation des mètres carrés devient possible et moins sujette à contestation. Cette tendance à la réduction des surfaces ne doit pas à la seule recherche d’économies ; elle accompagne aussi les nouveaux modes de travail : en réseau, à domicile, dans des tiers lieux… mais aussi par petits groupes de projets. Ainsi apparaît “l’open space intelligent”, concept qui relevait il y a encore peu de l’oxymore. Les projets ménagent, en plus d’un espace partagé de moins en moins vaste, des lieux satellites : salle de réunion à taille humaine, ou plus petite pour s’isoler, pour téléphoner, ou se connecter à distance, espaces de rencontres. Ils correspondent aux différents temps et activités d’un métier ou d’une équipe, les salariés pouvant naviguer de l’un à l’autre dans la même journée. Un moyen de leur procurer autonomie et sentiment de liberté. Si, en plus, le mobilier est choisi avec soin, l’idée de bien-être au travail peut prendre tout son sens. Certes, il n’existe pas d’outils attestant que des salariés satisfaits sont plus performants, mais des experts s’accordent à dire que l’inverse est démontrable.