Si l’e-learning est plébiscité, le blended learning et la notion de parcours mixte se développent, car les Opca ne font plus obstacle à la prise en charge de ces pédagogies.
« Autant l’analyse des besoins, les achats, la certification des formateurs, l’accès au marché, le manque d’écoute du management, l’éloignement de la DRH ne sont pas des problèmes pour moi, constate la RF d’une PME de haute technologie, autant l’e-learning en est un. Cette formule ne prend pas pour trois raisons : la performance des systèmes et des interfaces, la longueur un peu trop importante des exercices et des compléments, et l’envie de décrocher des sujets d’entreprise hors temps de travail. »
« L’e-learning est marginal, c’est un outil parmi d’autres, confirme une RF du secteur bancaire. Son développement n’est pas significatif, à part pour les formations réglementaires. En revanche, nous commençons des formations en classes virtuelles pour des thématiques d’acquisition de connaissances, par exemple, sur la loi de finances pour les commerciaux. La diversité des modes pédagogiques demande au RF une adaptabilité importante pour trouver la bonne méthode, selon la thématique et le public. »
Une RF du secteur de la grande distribution témoigne de l’absence de mise en œuvre réelle de l’e-learning dans son entreprise, hormis quelques actions bureautiques : « Pour autant, je rêve de prestataires de formation de qualité proposant une réelle approche pédagogique en lien avec la réalité stratégique et économique de l’entreprise, complète-t-elle. L’évaluation de nos fournisseurs nous prouve que, de ce point de vue, de réels progrès restent encore à faire. »
Dépassant la seule question de l’e-learning, la responsable formation d’un grand constructeur automobile estime pourtant qu’« aujourd’hui, les modalités pédagogiques sont en pleine évolution et suivent les tendances de la société : smartphone, interactivité, jeux en réseaux… Mon souhait est que l’ensemble des dispositions légales, fiscales, réglementaires… intègrent ces nouvelles tendances aux modalités distancielles et intemporelles, car les formations s’orientent de plus en plus vers le multimodal. J’espère donc une évolution vers une absence de distinction des modalités et un système réglementaire unique. »
La fameuse « imputabilité des formations », voilà l’obstacle ! « L’imputation par journée ne permet effectivement pas de tout valoriser et ce n’est pas un problème spécifique de l’e-learning, confirme un RF du secteur bancaire. Ce problème existe pour des ateliers de perfectionnement en efficacité professionnelle, des conférences, des formations par demi-journées, etc. » Un point que de nombreux RF aimeraient voir évoluer à l’occasion de la prochaine réforme.
