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« Medef, CGPME et UPA ont moins d’adhérents qu’annoncé »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 04.06.2013 | EMMANUEL FRANCK

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« Medef, CGPME et UPA ont moins d’adhérents qu’annoncé »

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Vous venez de publier une histoire du Medef* où vous tentez de dénombrer les adhésions à cette confédération ainsi qu’à la CGPME et à l’UPA. Les chiffres annoncés par ces trois organisations sont-ils conformes à la réalité ?

M. O. : Tenter ce dénombrement permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces organisations et le lien ténu qui rattache les cotisants au centre. Adhérer à la fédération du bâtiment implique-t-il pour un chef d’entreprise un sentiment d’appartenance au Medef ? Les adhésions sont indirectes – sauf dans les territoires qui regroupent quelques milliers d’adhérents directs – et elles sont fondées sur une relation de services. L’adhérent est d’abord un client. Travailler sur les chiffres permet aussi de constater que, comme toutes les organisations, celles-ci ne sont pas transparentes sur ce point. D’après les informations que j’ai pu difficilement collecter – chiffres officiels affichés sur les sites, chiffres fournis en entretiens –, les adhérents-cotisants indirects au Medef, à la CGPME ou à l’UPA sont moins nombreux qu’annoncé. De plus, les plus grandes fédérations sont adhérentes des deux – FFB, FNTP, UIMM et fédérations de la métallurgie, Prisme –, voire des trois organisations – Umih, CNPA, Imprimerie. L’UNAPL a aussi des structures croisées avec la CGPME et l’UPA.

E & C : Les organisations patronales, qui doivent présenter des pistes de réforme de leur représentativité lors de la conférence sociale des 20 et 21 juin, semblent privilégier une mesure de leur audience assise sur l’adhésion et non sur l’élection. Quels sont les écueils de cette méthode ?

M. O. : Prenons l’exemple de l’Umih, la plus grande fédération patronale en nombre de cotisants. Si l’on admet qu’elle en regroupe 80 000, chiffre annoncé et souvent contesté, à qui attribuer ces “adhérents” ? Faut-il faire une péréquation selon les cotisations différentes versées à chaque confédération ? Et, pour l’ensemble des fédérations adhérentes aux confédérations, va-t-on mesurer la représentativité économique – chiffre d’affaires –, sociale – nombre de salariés – ou démographique – nombre d’entreprises ? Certains songent à établir une pesée selon la taille de l’entreprise et son chiffre d’affaires, en établissant ainsi des collèges, comme pour les élections aux CCI.

* Les Patrons des patrons. Histoire du Medef, Odile Jacob, juin 2013.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK