Les temps ne sont guère propices aux embauches ? Qu’importe, un vaste territoire passionne recruteurs et DRH : celui des réseaux sociaux. Difficile en effet d’ignorer un tel réservoir potentiel de jeunes talents : 8 étudiants ou jeunes diplômés sur 10 ont au moins un compte sur LinkedIn ou Viadeo, et la quasi-totalité de la génération Y se retrouve sur Facebook. Les administrateurs d’un LinkedIn le savent bien, qui fondent l’essentiel de leur modèle économique sur les solutions de sourcing et de promotion de la marque employeur.

Mais approcher les immenses viviers d’Internet n’est pas si simple, préviennent les spécialistes. Seule une identité d’employeur solide et bien ancrée dans la réalité des pratiques, de l’organisation et de la culture de l’entreprise est susceptible de résister à l’interaction et au partage fulgurant de l’information qui caractérisent ces espaces virtuels. Pas un discours formaté. Et les DRH ont tout intérêt à susciter les témoignages “réels”, “vécus”, des collaborateurs.

Quant à la gestion d’un site carrières, elle doit être particulièrement performante : c’est notamment là que se construit l’identité numérique d’une entreprise… ou qu’elle lui échappe. Le jeu en vaut sans doute la chandelle : certes, 20 % seulement des candidats internautes disent postuler plus volontiers auprès des employeurs qui tiennent boutique sur un réseau, mais 6 sur 10 affirment que des informations négatives trouvées sur un employeur leur coupent toute envie de mieux le connaître.