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« 43 % des contrats incluent un réseau de soins »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 01.10.2013 | VIRGINIE LEBLANC

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« 43 % des contrats incluent un réseau de soins »

Crédit photo VIRGINIE LEBLANC

E & C : Le cabinet Towers Watson a confié à Entreprise & Carrières la primeur des résultats de la troisième édition de son étude Santé & Prévoyance. Quelles sont les principales tendances observées ?

J. R. : L’enquête révèle une harmonisation progressive des garanties prévoyance et santé entre cadres et non-cadres, surtout dans les secteurs non industriels. Autre enseignement : pour un meilleur contrôle des risques prévoyance, notamment ceux liés aux arrêts de travail, de plus en plus d’entreprises ont recours à des mesures de prévention des risques, à des dispositifs d’aide au retour au travail après une longue période d’absence, à des prestations de soutien psychologique et à des diagnostics sur les risques psychosociaux.

E & C : Quels sont les moyens mis en œuvre pour contenir le coût des frais de santé ?

J. R. : 43 % des contrats de notre panel incluent un réseau de soins. Mais les entreprises nous font part de leur sous-utilisation fréquente. Plusieurs raisons à cela : des distances importantes dans certaines régions pour consulter un professionnel de santé du réseau ; un ressenti de client de “deuxième catégorie” avec un service négligé, chez l’opticien notamment, qui sait qu’il gagnera moins d’argent avec ces clients. Les entreprises poursuivent aussi leurs actions de limitation du niveau de garanties : suppression des remboursements aux frais réels, notamment en hospitalisation, plafonds globaux pour certains postes comme l’optique ou le dentaire et limitation de certains remboursements.

E & C : Quelles sont les préoccupations dont vous ont fait part les entreprises en lien avec la généralisation des complémentaires santé ?

J. R. : Elles s’interrogent sur les incidences que pourra avoir le développement d’un panier minimum conduisant vers des régimes à deux étages, le premier basé sur le panier minimum tel que prévu dans la loi de sécurisation de l’emploi et le deuxième dit « enveloppant », reprenant les niveaux de garanties élevés connus à ce jour. Le panier minimum pourrait être fiscalement et socialement favorisé, ce qui conduirait à un traitement moins favorable pour les garanties additionnelles venant en complément des garanties de base. Elles se demandent aussi quels seront les effets tarifaires de la portabilité des droits pour les salariés quittant l’entreprise et qui continueront à être couverts pendant douze mois.

* Échantillon de 108 entreprises représentant un million de salariés.

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  • VIRGINIE LEBLANC