Accord sur le recours à l’intérim chez Hovis

Après deux grèves suivies par plus de 200 salariés sur 350, et sous la menace d’une troisième, la direction de la boulangerie industrielle britannique Hovis a signé pour le site de Wigan un accord sur les contrats “0 heures” et le recours à des agences d’intérim avec les représentants du syndicat Bakers, foods and allied workers union (BFAWU). Le conflit était emblématique de l’émoi suscité auprès des syndicats anglais par deux dispositifs légaux qui favorisent la flexibilité du travail. Le mouvement a commencé en août, quand la direction a introduit le recours aux agences d’intérim et réduit les heures supplémentaires dans l’entreprise. Le droit anglais permet d’employer des travailleurs salariés par des tiers et ne bénéficiant pas des mêmes conditions de travail que les “salariés maison”.

Dans ce cas précis, les travailleurs de l’agence auraient été en contrat 0 heures, leur employeur ne leur garantissant a priori aucun volume horaire de travail. Ils devaient suppléer les employés de Hovis lors de pics de production et pendant les vacances. Le direction s’engage à aligner la rémunération des salariés de l’agence sur celle des permanents dès lors qu’ils auront travaillé 39 heures par semaine durant douze semaines consécutives. Et elle a assuré à ses propres salariés qu’il ne s’agissait pas de les remplacer ni de chercher à réduire leurs droits.