Parmi les salariés qui se sont formés grâce à un congé individuel de formation (CIF) dans le même domaine que leur métier initial, 74 % y travaillent à nouveau un an plus tard, après avoir réussi leur examen de fin de formation. En revanche, seuls 51 % des salariés qui se sont formés via un CIF dans un autre domaine que celui de leur métier initial y travaillent effectivement un an plus tard, après avoir réussi leur examen de fin de formation. La moyen­ne est de 57 %, les CIF à orientation externe étant majoritaires dans le panel (77 %).

Pour ces populations, « la transition professionnelle est complètement réalisée », juge la nouvelle étude de l’Observatoire des transitions professionnelles, outil partagé entre huit fonds de gestion du congé individuel de formation (Fongecif) des régions les plus peuplées de France*. Observant 4 137 parcours, l’étude a été rendue publique le 17 octobre.

Et les 43 % de CIF restants ? Ceux qui ont une transition professionnelle « partiellement réalisée » ? « Ils peuvent avoir obtenu leur diplôme et/ou amélioré leurs qualifications, avoir échoué à l’examen et cependant travailler dans leur domaine de formation, avoir amélioré leur situation contractuelle… », énumère cette étude, qui met également en avant des éléments forts : 97 % des salariés non diplômés qui suivent un CIF obtiennent leur premier diplôme par ce biais ; 50 % des salariés en CIF-CDD voient leur situation professionnelle se sécuriser, soit à travers une embauche en CDI (38 %), soit par une création d’entreprise (12 %) ; 57 % des manœuvres et ouvriers spécialisés qui suivent un CIF connaissent par la suite une progression de catégorie socioprofessionnelle.

Les Fongecif en tirent un bilan positif : « Le congé individuel de formation sécurise le parcours professionnel des salariés et les fait progresser ».