E & C : Le comité technique ISO/TC 232 sur les “services de formation fournis en dehors du cadre de l’enseignement formel”, auquel vous participez, s’est réuni à Shanghai en septembre. Qu’a-t-il décidé ?

J. A. : La norme services ISO 29991 pour les formations linguistiques devrait être publiée d’ici à la fin 2013, d’abord en anglais, puis en français dans les deux mois suivants. Cette norme définit les spécifications des formations en langues. En quelque sorte, elle annonce la qualité minimale requise par le marché. Résultat de trois ans de négociation, elle est équilibrée dans ses exigences, reflète les préoccupations des parties prenantes françaises et constituera un véritable apport méthodologique et qualitatif.

Les prestataires pourront s’en emparer pour montrer leur professionnalisme et pour répondre à des besoins de comparaison interne et internationale.

Si le marché le demande, les organismes certificateurs pourront créer une certification reposant sur cette norme.

E & C : Quelles sont les autres nouveautés ?

J. A. : Tirée de l’expérience de la norme 29991, une future norme service générique à tous les types de formation est à l’étude. Sana Ronda, membre du bureau de la FFP et présidente de Linguaphone, en sera la chef de projet. C’est une opportunité pour faire valoir les réflexions et les travaux menés depuis longtemps en France sur la qualité des services de formation, notamment les normes Afnor NF 760 et 761, et la démarche OPQF. Cette idée a reçu un bon accueil du comité technique 232, car elle correspond à une forte préoccupation de tous sur la qualité des résultats des formations. Vingt-quatre mois de travail au minimum seront néanmoins nécessaires.

Par ailleurs, l’élaboration d’une norme management de la formation a été retenue par le comité technique. La révision de la norme 29990 en donne l’occasion. Cette norme sera inspirée par la nouvelle norme ISO 9001, ce qui lui donnera une meilleure visibilité. Nous veillerons à ce qu’elle stimule l’amélioration de la qualité et l’innovation, en tenant compte des spécificités de la formation professionnelle, et de l’approche française en particulier. Trois ans de travail environ seront nécessaires. Le Japon, qui a intégré la norme 29990 dans sa législation formation, est particulièrement intéressé. La FFP restera attentive à la cohérence et à la lisibilité des différentes démarches qualité : qualification OPQF, normalisation, groupes de travail européens…