La fonction RH des entreprises de moins de 5 000 salariés reste jeune : selon le dernier Baromètre RH Essca-Bodet Software*, 47 % des responsables interrogés ont moins de 40 ans, comme en 2011 ; 53 % d’entre eux ont d’ailleurs une ancienneté inférieure à cinq ans.

Autre caractéristique marquante : si un service est le plus souvent dédié à la fonction, le pilotage de celle-ci est partagé dans 69 % des cas, soit avec le directeur général (51 %), soit avec les managers opérationnels (18 %). Ce qui, selon l’Essca, témoigne « d’une tendance confirmée à la décentralisation » vers des responsables proches du terrain. L’objectif ? Responsabiliser managers et collaborateurs (un répondant sur deux) et alléger les tâches du service (15 %). Celles dévolues aux managers de proximité sont d’abord les évaluations individuelles, devant la validation des absences et le contrôle du temps de travail.

L’étude montre également que « la hiérarchie des missions se consolide au fil des années », explique l’Essca. En point de mire : la gestion des compétences (citée par près de 17 % des répondants), la gestion du climat social (13 %), la prise en compte des risques psychosociaux (12 %) et la participation aux décisions stratégiques (10,5 %).

Enfin, le rôle clé de la fonction se traduit par une participation au comité de direction pour la quasi-totalité des DRH interrogés (95,5 %) et plus de 60 % des RRH ; 83 % des premiers et près de 35 % des seconds estimant disposer d’un réel pouvoir de décision. 83 % des sondés pensent d’ailleurs aujourd’hui mettre en œuvre un management des effectifs en accord avec la stratégie de leur entreprise. D’où un sentiment de satisfaction (plus ou moins marqué) à l’égard du métier pour près de 9 répondants sur 10. Quelques points noirs, tout de même, dont un manque d’écoute de la direction (30 %) et une surcharge de travail (17 %).