Selon l’étude du Programme for the international assessment of adult competencies (PIAAC) de l’OCDE, menée en 2012 auprès de 24 pays, et parue la semaine dernière, 22 % des Français de 16 à 65 ans ont un faible niveau de compétences à l’écrit et 28 % dans le domaine des chiffres. Pour l’ensemble des pays participants, les proportions moyennes sont respectivement de 16 % et 19 %. Ce qui place la France aux 21^e et 22^e rangs sur 24 dans ces deux domaines.

Face à ces affirmations, l’Insee (1) a ressorti les résultats de son enquête Information et vie quotidienne (IVQ) parue fin 2012, qui pointent que 16 % des personnes de 16 à 65 ans résidant en France métropolitaine connaissent des difficultés en calcul, et que le même taux éprouvent des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit. Pour 11 %, ces difficultés étaient graves ou fortes.

L’Insee explique que les deux enquêtes n’identifient pas de la même façon les populations en difficulté. L’institut français utilise « une approche multidimensionnelle, combinant trois dimensions fondamentales de la maîtrise de l’écrit (compréhension, production et identification de mots), alors que le PIAAC privilégie une analyse unidimensionnelle nécessitant une certaine familiarité avec l’outil informatique. Son enseignement est différent : elle s’attache à évaluer la maîtrise des processus sollicités lors de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ».

Autre constat très différent : selon le PIAAC, seuls 7,7 % et 8,3 % de la population française atteignent les plus hauts niveaux de compétence en “littératie” et “numératie” : « Des proportions nettement plus faibles que celles obtenues dans IVQ », rétorque l’Insee.