« Malgré la crise, les salariés ont continué à épargner, y compris par des versements volontaires, en privilégiant l’investissement dans les fonds monétaires », constate Patrick Alaguero, directeur grands comptes à Natixis Interépargne, au vu du 11^e Baromètre de l’abondement et des versements dans les PEE et Perco*. Le montant moyen versé par les salariés dans les PEE (hors parti­cipation) est de 963 euros (+ 0,5 % par rapport à 2011), tandis que le montant moyen d’abondement atteint 1 344 euros (+ 2,4 %). Dans les entreprises de plus de 500 épargnants, l’abondement connaît même une hausse de près de 8 %. Il atteint 530 euros, pour un montant épargné de 2 198 euros. Globalement, on observe une baisse de 1 % des versements des salariés et des abondements sur les Perco, pour un montant moyen qui s’élève, respectivement, à 1 062 euros et 2 573 euros. Mais, dans les grandes entreprises, « les salariés font un effort d’épargne significatif pour leur retraite, avec un versement de 1 080 euros, en hausse de 2,18 % », note Patrick Alaguero. À 728 euros, le montant moyen de l’abondement accuse, lui, un léger repli de 0,8 %. Mais, estime-t-il, « on ne sent pas encore l’impact de la hausse du forfait social. Les employeurs se sentent toujours concernés par le fait d’aider leurs collaborateurs à se constituer un complément de revenu pour la retraite ».

Enfin, l’étude montre un intérêt croissant des entreprises et des salariés pour la passerelle entre compte épargne-temps et Perco. Dans les entreprises qui abondent ce transfert monétisé, le versement moyen est de 1 380 euros, l’abondement de 450 euros.