Quelques jours avant la remise du rapport Bailly sur le travail du dimanche, la CFDT a voulu faire entendre la voix des salariés du commerce. Le syndicat a présenté le 27 novembre les résultats d’une enquête effectuée auprès de 1 800 d’entre eux. Premier enseignement : les deux tiers (68 %) sont hostiles au travail dominical, même « de manière anticipée et négociée ». Or une proportion équivalente (64 %) est parfois amenée à travailler ce jour-là. Et le travail dominical est une préoccupation pour 33 % des sondés.

Le travail du dimanche ne semble pas être perçu comme une réponse pertinente à la faiblesse des revenus, souligne la CFDT : 88 % des salariés interrogés gagnent moins de 1 500 euros net par mois. Et parmi les 71 % qui se disent préoccupés par la question des salaires, seuls 30 % voient le travail dominical comme une solution à leurs attentes. Il n’en reste pas moins que 96 % des salariés qui accepteraient de travailler le dimanche attendent en retour des compensations financières.

Quant au volontariat, les salariés n’y croient pas vraiment. Un tiers d’entre eux pensent qu’il peut être respecté dans leur entreprise. Mais 27 % considèrent qu’il est impossible, « avec des pressions directes et indirectes », tandis que plus de 4 sur 10 pensent que le volontariat est « difficile », faute de personnel suffisant pour laisser réellement le choix.