Les serious games – jeux sérieux – suscitent l’enthousiasme : ils se développent en France « de manière spectaculaire », selon une étude Cegos de 2013. Parmi les salariés formés en e-learning l’année dernière, 40 % utilisaient des jeux de simulation, contre 15 % en 2010. Pourquoi cet engouement ? Parce que cet outil, qui réunit le ludique et le pédagogique, permet le déploiement en masse de la formation sur un temps court. Celle-ci peut concerner tous les publics, à la fois sur des sujets complexes ou, à l’inverse, très simples pour des salariés peu qualifiés, voire illettrés. Prendre du plaisir en apprenant est une recette qui a déjà fait ses preuves.

Par ailleurs, l’arrivée sur le marché du travail de jeunes “biberonnés” aux jeux vidéos pourrait accélérer la mise en œuvre de ces nouvelles pédagogies. Cet univers leur est familier, et ils ne seront pas surpris de jouer l’interactivité pour apprendre, et ce quel que soit le degré de complexité du sujet : finance, sécurité nucléaire, management, chirurgie, hygiène, etc.

Il existe cependant un frein au développement des serious games : leur prix. L’engagement financier n’est sans doute pas négligeable, mais le jeu en vaut la chandelle ! Et certaines entreprises ont trouvé la parade en mutualisant leurs achats quand leur domaine d’apprentissage est commun. Une expérience qu’ont déjà tentée ensemble Natixis, Orange et PWC.