Signé le 22 janvier par quatre organisations syndicales (FO, CFDT, CFTC et CGC-Unsa), le contrat de génération de La Poste n’a fait l’objet d’une communication officielle que le 3 février, la direction voulant s’assurer que la CGT et SUD n’exerceraient pas de droit d’opposition. « Même si nous l’avions voulu, nous n’avons pas encore reçu le texte par écrit », ironise Stéphane Charnacé, membre du secrétariat de la fédération SUD-PTT.
Dans le détail, l’accord reprend des engagements déjà affirmés en 2013 et, du coup, prendra fin le 31 décembre 2015. Dans cet intervalle, La Poste s’engage à réaliser 60 % de ses recrutements en CDI auprès de jeunes de moins de 30 ans. Embauches qui seront proposées en priorité aux emplois d’avenir, aux alternants ou aux CDD. Elle accueillera au moins 12 000 contrats en alternance (apprentissage ou professionnalisation), 1 000 emplois d’avenir en 2013 et 2014, et 15 000 stagiaires conventionnés.
Par ailleurs, 4 % au moins du total des embauches en CDI seront réservées aux plus de 45 ans ; La Poste s’engage sur un taux d’emploi des postiers de 55 ans et plus d’au moins 25 % fin 2015.
Le texte prévoit en outre des mesures liées à la pénibilité, dont un abondement de 10 % des droits individuels de formation des postiers exposés et, pour ceux ayant atteint 45 ans, un abondement de 25 % sur les jours épargnés sur leur compte épargne-temps.
Mais, pour Stéphane Charnacé, « l’accord n’amène rien de nouveau au regard des objectifs précédemment fixés de 5 000 recrutements par an [jusqu’en 2014, NDLR] et de l’accord QVT signé en 2013 ».
