L’accord de compétitivité de STX France devait finalement être validé vendredi. En position d’arbitre entre, d’une part, la CGT, première force syndicale mais totalement hostile à toute « régression sociale », et d’autre part, la CFDT et la CFE-CGC, signataires une semaine auparavant, FO a attendu le dernier moment, le 7 février dans l’après-midi, pour renoncer à s’opposer à l’accord. Dans l’intervalle, le syndicat a obtenu divers correctifs – notamment l’annualisation limitée du temps de travail – décrochés dans le cadre de la négociation sur les salaires.
Le chantier naval STX obtient ainsi une diminution de 5 % de son coût du travail, principalement par le gel pendant trois ans des jours de RTT et par la diminution de son régime de primes. En particulier celle versée aux ouvriers en cas de sous-charge de travail pour compenser leurs baisses de salaires.
L’an dernier, l’armateur MSC, client habituel de STX, a conditionné son éventuelle commande de deux paquebots et de deux autres en options à une baisse de ses prix. STX espère aussi se voir confirmer au printemps, grâce au nouvel accord, la construction d’un second “plus gros paquebot du monde”, de type Oasis, par l’américain RCCL.
