Quels sont les niveaux de rémunération pratiqués dans les associations et les fondations faisant appel à la générosité du public ? Les grands acteurs nationaux ont décidé de jouer la transparence, avec la publication de la première étude de rémunération du secteur*, menée par les cabinets Deloitte et Taste.

Selon celle-ci, le salaire de base y est, en moyenne, inférieur de 17 % à celui du secteur marchand, l’écart se creusant sur les niveaux supérieurs de responsabilité (de - 6 % pour les non-cadres à - 33 % pour les cadres supérieurs). La dispersion des salaires y est également plus étroite, avec un écart de 1 à 5,5 entre les plus basses et les plus hautes rémunérations (contre 1 à 8,4 dans le secteur marchand). Les salaires les plus élevés plafonnent à 75 000 euros.

Mais l’étude révèle « une grande hétérogénéité et diversité des pratiques » selon la structure  - le niveau de rémunération dans les fondations étant supérieur de 7 % en moyenne à celui constaté dans les associations. Autres facteurs différenciants : la taille, avec un écart de 6 % entre les grandes organisations (plus de 30 millions d’euros de compte emploi ressources, CER) et les plus petites (CER inférieur à 5 millions d’euros); ainsi que la mission sociale : situé en dessous de la moyenne du secteur (- 6 %), l’humanitaire rétribue moins bien que, par exemple, le médico-social (+ 11 %).

Enfin, moins d’une organisation sur cinq a recours à la rémunération variable collective ou individuelle (contre près de neuf entreprises sur dix), pour des montants moyens oscillant entre 200 et 2 000 euros selon les fonctions.