Dévoilée début janvier, la feuille de route du gouvernement sur l’égalité entre les femmes et les hommes fait une large place à la question de l’emploi. Le gouvernement cible d’abord l’amélioration du taux d’emploi des femmes, aujourd’hui inférieur de 10 points à celui des hommes. Sa seconde priorité est la mixité des métiers. Et la pente est longue aurait pu dire - ou presque - un autre Premier ministre. Horizon prévu : 2025. Alors, un tiers des métiers devra être devenu mixte - affichant des postes répartis dans une fourchette de 60/40 au maximum entre les deux sexes - contre 1 métier sur 8 dans ce cas aujourd’hui.

À l’inverse de la logique de quotas choisie pour féminiser les conseils d’administration, l’objectif de mixité des métiers devra procéder d’une prise de conscience plutôt que d’une mise sous contrainte : des campagnes de sensibilisation, une réflexion sur les processus de recrutement, les orientations en formation… Et, dès cette année, une dizaine de plans d’action dans des secteurs peu féminisés.

Les rares entreprises qui avaient déjà ouvert le dossier travaillent par exemple sur des viviers de managers, le mentorat, les réseaux internes… La question des conditions de travail - notamment les horaires des réunions, le télétravail, l’équilibre vie privée-vie professionnelle - est aussi associée à cet objectif de mixité. Et, à ce titre, les efforts pour favoriser le travail des femmes devraient profiter également à celui des hommes.