Les contrats de génération, créés il y a un an par la loi du 1er mars 2013, connaissent une montée en charge progressive, mais loin des objectifs initiaux du gouvernement. Afin d’accélérer le mouvement, celui-ci a revu les règles du jeu pour les entreprises de 50 à 300 salariés, où le contrat de génération peine à s’installer.
Aux Transports Charlon (98 salariés), à Sète, un accord sur les contrats de génération est en cours de négociation. Si la PME s’est lancée dans cette démarche, c’est surtout parce que l’Opca Transports lui a proposé un accompagnement. « Nous avons profité de ce soutien, qui a été très utile, explique le gérant Christophe Charlon. Car la démarche est chronophage, il faut être suffisamment structuré pour s’y lancer. »
Pour autant, il n’est pas dit que les contrats de génération se multiplient dans son entreprise : « Nous avons vu qu’ils pourraient creuser notre pyramide des âges par le milieu. De plus, dans le transport de marchandises, nous avons un système de préretraite qui permet aux chauffeurs de partir à 57 ans. Cela ne pourra donc concerner que quelques postes d’encadrement. »
Par ailleurs, assure-t-il, il ne recrutera pas en fonction de l’âge, mais bien des compétences attendues. « Nous avons négocié pour pouvoir toucher l’aide au cas où des recrutements correspondraient au contrat de génération. Ce sera simplement un effet d’aubaine. »
