La déclaration sociale nominative (DSN) – et les avantages attendus en termes de simplification et de sécurisation des procédures – n’a décidément pas suscité l’élan escompté : une quinzaine de pilotes sont actuellement en production, alors que 100 000 entreprises devraient être outillées d’ici à la fin 2014.

De fait, selon une enquête* menée par l’Observatoire des SIRH auprès de 110 entreprises (regroupant environ un million de salariés en France), le sujet est loin d’être maîtrisé : 72 % des répondants (responsables SIRH, paie, RH…) se disent faiblement ou moyennement sensibilisés à la DSN, même s’ils en ont globalement perçu les objectifs (réduction et mensualisation des déclarations sociales, transmission automatisée).

Ils font cependant preuve de lucidité quant aux difficultés de mise en œuvre, et seuls 8 % y voient un projet « simple ». Ainsi, 42 % des responsables interrogés anticipent la complexité de ce chantier et ses effets induits : refonte des processus (43 %), évolution des compétences existantes (31 %) et modernisation des logiciels de paie (26 %). Un virage d’autant plus difficile à négocier que très peu d’éditeurs sont véritablement parés à la manœuvre. Outre Cegid, Sage et EBP, ADP va prochainement démarrer ses pilotes.

Selon l’enquête, 47 % des entreprises prévoient de se jeter à l’eau cette année, majoritairement au cours du second semestre. Avec, toutefois, le lancement d’actions concrètes dans les prochaines semaines : anticipation de la charge et constitution d’une équipe projet (58 %), sensibilisation de la direction générale (30 %), etc.

Mais, avec 45 % des répondants prévoyant d’attendre 2015, le GIP-MDS craint toujours le “big bang”. Du reste, le maître d’œuvre opérationnel de la DSN a prévu de livrer, début avril, une étude sur le ROI de la démarche. De quoi vaincre les dernières réticences ?