Décidément, le contrat de génération ne séduit pas. Selon une étude ANDRH Inergie publiée le 12 mai, seuls 14 % des DRH jugent ce dispositif « incitatif » pour embaucher des jeunes. Les entreprises de moins de 300 salariés, qui peuvent pourtant prétendre à l’aide financière, ne sont même que 10 % à répondre par l’affirmative… L’alternance, en revanche, convainc deux tiers des DRH : ils apprécient une formule qui leur permet de tester les jeunes sur une longue durée avant l’embauche, et de bénéficier d’une formation adaptée à leurs besoins. Ils sont toutefois demandeurs d’adaptations s’agissant du rythme d’alternance entre formation et entreprise (un DRH sur deux), la possibilité de prévoir un stage de prérecrutement (un DRH sur quatre) ou l’allongement de la période d’essai (20 %).

En moyenne, les entreprises interrogées comptent 3,2 % d’alternants dans leurs effectifs, mais 40 % en comptent moins de 2 %, tandis que 30 % en accueillent plus de 4 %, notamment dans l’industrie. Dans 30 % des cas, l’alternance débouche sur une embauche (44 % dans les entreprises de plus de 2 000 salariés). Cependant, seuls 34 % des DRH envisagent d’augmenter la part d’alternants en 2014. Globalement, un tiers des entreprises ont intégré plus de 20 % de jeunes dans leurs recrutements en 2014 – elles étaient la moitié dans la précédente étude, en 2011.