Le sentiment d’être discriminés à l’embauche en raison de l’âge perdure chez les seniors, selon les résultats du baromètre de l’association À compétence égale publié le 15 mai*. Si l’âge est perçu comme le principal frein à l’embauche pour 90 % des cadres seniors interrogés, 48 % des entreprises et 59 % des cabinets de recrutement affirment en revanche que l’âge n’est pas un critère de sélection.

Cependant, l’état d’esprit des entreprises envers la “séniorité” – à partir de 45 ans pour les candidats et les entreprises, de 50 ans pour les cabinets de recrutement – serait plutôt encourageant : 94 % des cabinets ont déjà présenté un ou plusieurs cadres seniors à des sociétés qui n’envisageaient pas ce type de profil. Et la moitié des recruteurs (cabinets et entreprises) affirment que ces personnes ont été embauchées. Ce qui ne signifie pas que tout barrage ait disparu : l’âge du candidat, traduit en termes de durée d’expérience, reste le premier facteur de discrimination rencontré par les cabinets de recrutement dans les demandes des clients, devant le genre ou l’origine. Parmi les motifs évoqués : des difficultés à manager les seniors, mais surtout le coût du salaire, perçu comme frein à l’embauche, tant pour les recruteurs que les seniors. Ces derniers cultivent pourtant le compromis, les trois quarts se disant prêts à diminuer leur rémunération, 48 % à changer de région et 91 % de fonction.