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Enquête

LE CHOIX DE LA GARDE D’ENFANTS

Enquête | publié le : 20.05.2014 | E. F.

Alstom Transport prévoit un “budget parentalité” pour chacun de ses établissements, à charge pour eux de décider comment ils le dépensent.

Depuis 2009 et l’accord “Travail et vie privée”, Alstom Transport octroie chaque année à ses établissements 0,1 % de sa masse salariale afin qu’ils mettent en œuvre des mesures en faveur de la parentalité. Au choix : financement de Cesu, assistance juridique, coaching parental, soutien scolaire, garde d’enfants, conciergerie. Le site de Valenciennes Petite-Forêt (59) a fait le choix de consacrer les 50 000 euros de son budget parentalité à la garde d’enfants et au soutien scolaire. Le site emploie 1 200 salariés soumis à des régimes horaires variés, dont certains atypiques.

Une aide de 215 euros par enfant

« Le dispositif fonctionne bien, il correspond à un vrai besoin », relève Damien de Colombel, DRH de l’établissement. Dans l’accord de site signé au mois de janvier dernier – il est renouvelé chaque année depuis 2010 – les trois syndicats et la direction sont partis de l’hypothèse que 225 enfants bénéficieraient de l’aide financière, pour une somme plafonnée à 230 euros par enfant. « Mais une trentaine d’enfants de plus que prévu ont été inscrits, nous avons dû abaisser le plafond à 215 euros », explique Massimo Mastracci, de la CGT. La garde d’enfants devrait consommer l’essentiel de l’enveloppe.

Les salariés avancent l’argent et se font rembourser après présentation des justificatifs à l’assistante sociale. « Nous aurions pu financer des places en crèche mais cela serait revenu plus cher et aurait concerné moins de personnes », explique Damien de Colombel. « Nous avions également pensé au Cesu, se souvient Philippe-Charles Tiberghien, délégué CFE-CGC, mais tout le monde en aurait demandé et nous aurions fait du saupoudrage. » Les partenaires sociaux ont donc choisi une voie moyenne, qui semble satisfaire les salariés.

Préalablement, les syndicats leur avaient demandé ce qu’ils souhaitaient. Afin de les engager, « nous leur avions présenté cela comme une préréservation », se souvient Philippe-Charles Tiberghien. Si ce soutien financier n’est pas mis en avant dans la communication externe du site, il est en revanche valorisé en interne : « Lorsque, chaque année, nous signons l’avenant, nous le faisons savoir aux salariés, relate le DRH. L’assistante sociale en fait également la promotion, ainsi que les syndicats. »

Il est à noter que l’accord de site reprend l’ensemble des dispositions de l’accord national d’Alstom Transport : aménagement d’horaires, congés, temps partiel, cotisation pendant une interruption de carrière (lire Entreprise & carrières n° 963 du 15 juillet 2009). Celui-ci court jusqu’au 31 mars 2016. « Il n’y a aucune raison de le remettre en cause », déclare Damien de Colombel.

ALSTOM TRANSPORT VALENCIENNES

• Activité : conception et fabrication de métros, de RER et de tram-trains.

• Effectif : 1 200 salariés.

• Chiffre d’affaires Alstom Transport : 5,5 milliards d’euros en 2013.

Auteur

  • E. F.