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L’enquête

LA PRÉVOYANCE PROFESSIONNELLE AU CŒUR DU SYSTÈME SUISSE

L’enquête | publié le : 16.09.2014 | CHRISTIAN ROBISCHON

Prévoyances publique, professionnelle et privée sont les trois piliers du mécanisme de retraite helvétique. Il repose sur un système de base par répartition, le “premier pilier”, qu’employeurs et salariés alimentent par une cotisation à parts égales d’un total de 8,4 % du brut. Quelle que soit la rémunération, ce socle apporte une rente de même niveau, actuellement plafonnée à 1 900 euros par mois pour une personne seule. Loin d’assurer une prestation en rapport avec la dernière rémunération, dans un pays qui affiche un salaire médian de 5 000 euros. Évolution démographique oblige, ce régime de base est passé en 2013 du bénéfice à l’équilibre et pique vers le déficit. Un projet de réforme a d’ailleurs été présenté cette année.

Un régime complémentaire par capitalisation, le “deuxième pilier” s’avère nécessaire. La gestion en est déléguée par les entreprises à des caisses dédiées, les “instituts de prévoyance”, dirigés paritairement. Pour la plupart privés, ils sont rattachés à une grande entreprise, un groupement de PME ou une branche professionnelle. Ce régime est financé par les employeurs et les salariés sous la forme d’une double cotisation, qui représente les deux tiers des 50 milliards d’euros de recettes annuelles, le solde provenant des intérêts des placements (obligations, actions, fonds immobiliers).

SALAIRE ASSURÉ

Le salarié s’acquitte d’une cotisation annuelle de 7 % à 18 % (elle augmente avec l’âge) du “salaire assuré”, somme calculée en référence à la rente du régime de base auquel l’intéressé aurait droit à l’instant T(1). Le montant est donc très variable. Quant à l’employeur, il verse une enveloppe au moins égale à la totalité des cotisations de ses salariés. Il peut dépasser ce montant, ce qui est souvent pratiqué. La prestation du régime complémentaire prend très majoritairement la forme d’une rente. L’objectif politique est de permettre aux retraités de toucher une prestation d’au moins 60 % du dernier salaire grâce au cumul des deux premiers piliers. Pour augmenter ce taux, les Suisses peuvent recourir à une complémentaire individuelle facultative, fiscalement avantageuse, qui constitue le troisième pilier.

1 Salaire en principe compris entre 7/8e et le triple de cette rente potentielle.

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON