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Édito

Burn-out : il y a urgence

Édito | publié le : 23.09.2014 | GUILLAUME LE NAGARD

Si le terme de “burn-out”, employé pour la première fois en 1974 par le psychiatre américain Herbert Freudenberger, est suffisamment imagé pour avoir largement fait florès, la prise en compte de ce syndrome reste, elle, balbutiante. Pourtant, cette consumation des forces, de la volonté et de l’estime de soi dans un milieu professionnel devenu hostile – qui conduit à des dépressions violentes, voire à des décès – pourrait bien devenir le mal de notre siècle pour les salariés comme pour les agents publics. Pas moins de 3 millions de personnes seraient exposées à un tel risque d’épuisement professionnel, selon une étude récente du cabinet Technologia.

Le groupe d’experts, mandaté par le ministère du Travail il y a six mois pour établir des recommandations en matière de prévention, s’apprête à rendre ses conclusions. Selon nos informations, il a identifié six facteurs de vigilance – dont les amplitudes horaires, le travail isolé, l’absence d’autonomie ou les déséquilibres entre vie privée et vie professionnelle… – susceptibles de guider les entreprises qui souhaitent agir dans leur effort de prévention.

Le point nodal restera néanmoins l’absence de tableau de maladies professionnelles psychiques, qui fait de la reconnaissance du burn-out par la Sécurité sociale un parcours du combattant pour les victimes. Les représentants des employeurs n’en veulent pas, arguant que les causes de ces affections sont si imbriquées qu’une indemnisation ne doit être décidée qu’au cas par cas. D’autre pays sont pourtant allés plus loin, comme le Danemark, où ces tableaux existent.

Auteur

  • GUILLAUME LE NAGARD