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MERYEM LE SAGET CONSEIL EN ENTREPRISE

La chronique | publié le : 25.11.2014 |

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MERYEM LE SAGET CONSEIL EN ENTREPRISE

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Cinq changements de posture

Nous quittons un monde révolu,

celui dans lequel les sachants ont des certitudes, les analyses cartésiennes s’imposent partout et le futur est prévisible. S’adapter à de nouvelles réalités n’est pas si simple, car la transformation est majeure et se fait à vive allure ; elle requiert en tout cas l’adoption par chacun de postures radicalement différentes.

Lâcher prise.

Accepter de ne pas tout contrôler, faire confiance aux personnes qui nous entourent et qui sont concentrées, elles aussi, sur le but à atteindre. Comprendre qu’on ne peut pas tout mesurer et qu’ajouter des indicateurs quand on ne maîtrise pas bien une situation ne fait que rigidifier le système au lieu de lui donner de la flexibilité. Lâcher également son besoin d’avoir raison et la tentation de simplifier à outrance pour éviter la complexité qui se glisse sournoisement dans tous nos projets.

Écouter avec attention.

Notre rythme quotidien nous pousse vers l’accélération : agir vite, discuter vite, décider vite. Or la rapidité ne permet ni l’approfondissement ni le discernement. Aujourd’hui, la réalité nous demande d’observer avec finesse, de poser un regard curieux sur ce qui nous entoure, de détecter des signaux faibles, de capter les réactions nouvelles de nos clients et partenaires, bref, de prendre du recul afin de sentir comment agir. Écouter également nos collaborateurs avec attention et bienveillance est une bonne idée, c’est notre meilleur passeport pour le monde de demain. Mais, reconnaissons-le, ce n’est pas encore naturel.

Sensibilité et intuition.

Les analyses classiques ont certes des avantages, mais elles ont une portée limitée. Par exemple, si vous voulez comprendre vos clients, non seulement il faut savoir ce qu’ils apprécient ou pas, mais mieux vaut aussi comprendre leurs sentiments, leurs enthousiasmes, leurs déceptions. Et, pourquoi pas également, explorer leurs rêves, leurs aspirations, leur monde imaginaire. On découvre que la nature humaine n’est pas cartésienne et que nous sommes tous des êtres d’émotion et d’intuition. La période est propice, c’est le moment d’exercer sa sensibilité et son intuition.

Test and learn.

Il faut essayer pour apprendre, et même oser à répétition, sans avoir peur de se tromper. « Échouer vite, échouer souvent » prônent les principes de développement des start-up. On comprend facilement que la peur d’échouer ou la crainte de perdre la face devant les autres sont des éléments bloquants pour l’apprentissage. On apprend moins et plus lentement quand on est perfectionniste. Osons donc faire différent : commencer un projet sans attendre, essayer pour avancer au lieu de tout border avant de démarrer, et apprendre à redresser rapidement si l’on n’obtient pas ce que l’on veut, voilà les nouveaux principes d’action.

Passer du “je” au “nous”.

En entreprise, tous nos réflexes ont été construits autour de la personne : l’atteinte des objectifs individuels, l’entretien annuel, l’évaluation des performances, bref, des approches qui raisonnent “individu”. Il est temps de changer. Le fameux « qu’est-ce que j’y gagne, qu’est-ce que j’y perds ? » doit être remplacé par « que réalisons-nous ensemble, de quoi sommes-nous fiers ? ». Un peu de sens collectif dans un monde qui frise l’asphyxie à force de croire que chacun fait sa vie à sa manière et que l’on est tous séparés les uns des autres nous donnera un peu d’oxygène !