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Sur le terrain

GRANDE-BRETAGNE : PageGroup à l’assaut du plafond de verre

Sur le terrain | International | publié le : 25.11.2014 | Stéphanie Salti

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GRANDE-BRETAGNE : PageGroup à l’assaut du plafond de verre

Crédit photo Stéphanie Salti

Avec Women@Page, l’agence de recrutement est parvenue à augmenter le nombre de femmes à des postes de direction et à améliorer le taux de retour au travail des femmes après leur congé maternité.

Quand le groupe de recrutement mondial PageGroup lance son programme Women@Page en janvier 2012, il ne s’agit pas d’attirer plus de femmes dans le groupe : « Notre effectif comprend presque autant d’hommes et de femmes, explique Sarah Kirk, directrice régionale et responsable de la diversité au sein du groupe de recrutement. Mais, il y a deux ans, nous nous sommes aperçus que nous perdions les femmes en montant dans la hiérarchie. L’idée de ce programme a donc été de développer, de retenir et d’alimenter le vivier de talents féminins, ainsi que d’améliorer l’égalité hommes-femmes aux postes les plus seniors. »

Pour la spécialiste des RH, cette expérience n’était possible qu’avec le soutien du directeur général, du conseil d’administration ainsi que des directeurs non exécutifs. Agrégé, depuis, au programme OpenPage lancé en 2014 et destiné à améliorer la diversité au sein de l’entreprise, l’initiative Women@Page a démarré par le lancement d’une série de microsites illustrant des parcours féminins exemplaires au sein de PageGroup : « L’idée était de mettre en valeur des modèles, par exemple des femmes avec enfants, aux multiples compétences linguistiques et capables d’assurer en même temps des tâches professionnelles de haut niveau », explique Sarah Kirk.

Le suivi des résultats est aussi la clé de la réussite de cette initiative : PageGroup organise ainsi des études d’opinions régulières sur la pertinence de son programme et rassemble des statistiques sur l’évolution de l’équilibre hommes-femmes mais aussi sur la proportion de femmes demeurant au sein du groupe deux ans après leur retour de congé maternité. Les salariées avant et après accouchement sont invitées à assister à des ateliers de travail élaborés en collaboration avec un cabinet extérieur et prodiguant des conseils sur la conciliation entre les exigences du travail et ceux de la maternité. Depuis la mise en place de ces ateliers en novembre 2013 – huit au total –, le taux de retour au travail après un congé maternité est passé de 69 % à 85 %.

Women@Page s’est également développé au travers d’un programme de mentoring au niveau global (Global mentoring Programme) destiné à faciliter l’ascension des hauts potentiel féminins. « À l’heure actuelle, plus de 80 femmes participent à ce programme, qui doit leur permettre de comprendre leurs aspirations, de renforcer leur confiance en elles et “booster” leurs carrières », explique Sarah Kirk. Au total, 89 % des femmes identifiées à haut potentiel au sein du groupe de recrutement ont accepté de suivre ce programme de mentoring auquel participe aussi l’ensemble des “managing directors” du groupe au titre de mentors. Le succès est mesurable : depuis son introduction, le programme a permis d’accroître à hauteur de 4 % le nombre de femmes à des postes de direction.

Enquête mondiale

Le groupe a également lancé un sondage mondial en matière de diversité et d’engagement, dont les conclusions ont été utilisées pour mieux informer la direction générale des barrières réelles ou supposées rencontrées par les mères et femmes dans l’entreprise. « Par-dessus tout, ce programme ambitionne de donner à nos salariées la possibilité de faire entendre leur voix », explique Sarah Kirk.

Récompensé cette année par le CIPD dans la catégorie des meilleures initiatives en matière de diversité, PageGroup a décidé de prolonger son soutien aux femmes au-delà du périmètre de l’entreprise : le groupe de recrutement a lancé récemment, en collaboration avec l’association caritative britannique SmartWorks, une initiative permettant aux femmes issues de milieux défavorisés et dotées de faibles ressources de retourner au travail : PageGroup leur propose notamment des ateliers d’aide à l’écriture de CV et aux entretiens professionnels.

DANS LES MÉDIAS

DAILY MAIL La moitié des emplois actuels n’existeront plus d’ici à 2025

Selon les conclusions d’une étude réalisée conjointement par le CBRE et le développeur immobilier basé en Chine Genesis, jusqu’à 50 % des emplois actuels, y compris des postes opérationnels, des rôles d’encadrement intermédiaire ou liés à la relation-clients, n’existeront plus d’ici à 2025, conséquence d’une attirance toujours plus grande à l’égard des professions créatives. Le rapport estime que les progrès en matière d’intelligence artificielle et de technologie vont révolutionner les modes de travail au cours des dix prochaines années ainsi que la façon d’envisager le lieu de travail. La recherche de la satisfaction personnelle occupera une place plus importante que l’enrichissement, selon l’étude. 8 novembre 2014. Daily Mail, quotidien généraliste.

PERSONNEL TODAY Les Britanniques soutiennent le travail flexible

Selon une étude publiée par le CIPD, 35 % des salariés britanniques interrogés souhaiteraient modifier l’organisation de leurs conditions de travail . 43 % d’entre eux préféreraient changer l’heure de début ou de fin de leur journée de travail. Fait significatif : seul un quart indiquent que le travail constitue le centre de leur existence. 5 novembre 2014. Personnel Today, site d’informations RH.

Auteur

  • Stéphanie Salti