Selon la Dares, 8 millions de personnes (soit 39 % des salariés) étaient exposées à au moins un facteur de pénibilité en 2010. Un quart d’entre elles subissent le cumul d’au moins trois des pénibilités retenues par la loi sur les retraites du 9 novembre 2010 et classées en trois catégories : “contraintes physiques marquées”, “environnement physique agressif” et “certains rythmes de travail”.

Les ouvriers apparaissent comme la catégorie de salariés la plus concernée, avec 70 % exposés à au moins un facteur de pénibilité (et plus d’un quart cumulent au moins trois expositions), contre 12 % des cadres et professions intellectuelles supérieures. Près de la moitié (48 %) des employés du commerce sont également touchés.

Les différences d’expositions sont importantes aussi en fonction des secteurs. Sont surtout concernés : la construction (66 %), l’industrie manufacturière (56 %), l’agriculture, l’eau et la gestion des déchets (52 %), et aussi les services (la santé, le commerce et la réparation auto-moto, le transport et l’entreposage, l’hébergement et la restauration, les activités de services administratifs et de soutien, à 40 %).

Enfin, les jeunes salariés (- 25 ans) apparaissent davantage exposés (la moitié d’entre eux) à au moins un facteur de pénibilité que les 55 ans et plus (un tiers); les intérimaires (62 %), apprentis et stagiaires (53 %) davantage que la moyenne ; les hommes (46 %) plus que les femmes (31 %). Ces écarts s’expliquant notamment par les différences entre les métiers exercés par ces catégories de personnes.