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LA SEMAINE

Thierry Delahaye PRÉSIDENT-FONDATEUR DE L’ORGANISME DE FORMATION MYCONNECTING

LA SEMAINE | l’interview | publié le : 27.01.2015 | Valérie Grasset-Morel

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Thierry Delahaye PRÉSIDENT-FONDATEUR DE L’ORGANISME DE FORMATION MYCONNECTING

Crédit photo Valérie Grasset-Morel

« Attention aux messages contre-productifs sur les formations linguistiques »

Les inquiétudes de certains de vos confrères, formulées par voie de communiqués, regrettant que les cours d’anglais soient absents du compte personnel de formation (CPF) vous semblent malvenues. Pouvez-vous préciser pourquoi ?

La période de transition entre la fin du droit individuel à la formation (DIF) et les débuts du CPF est déjà suffisamment compliquée. Il est inutile d’en rajouter dans le registre de l’émotion en laissant croire que les formations aux langues ne seront pas éligibles au CPF. Cela inquiète inutilement les organismes de formation, les entreprises et les salariés, qui ne font pas toujours la différence entre le CPF et le plan de formation. Ils peuvent en déduire qu’il n’y aura plus de formations linguistiques. On prend ainsi le risque d’éloigner plus encore de la formation les salariés qui ne se sentent pas particulièrement concernés.

Cette inquiétude n’est-elle pas fondée ?

Il suffit d’attendre encore quelques semaines. Nous disposons d’informations confirmant la présence des langues dans le futur inventaire de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP). Celui-ci devrait être publié d’ici à la fin mars. Les certificats qui y figureront devraient être le Toeic, le Bulats et certains certificats Cambridge. Faire le procès de la CNCP, qui a pris du retard dans la réalisation de cet inventaire depuis 2009 par manque de moyens, est prématuré et contre-constructif. Condamner le CPF avant même sa mise en œuvre effective l’est encore plus.

Comment vous êtes-vous préparés à cette réforme ?

Nous avons anticipé en intégrant à notre offre le Toeic, le Bulats et certains certificats Cambridge. Nous avons également une importante activité de formation à distance, qui répond aux conditions de mise en œuvre prévues par la loi du 5 mars 2014. Enfin, depuis notre création, en 2006, nous misons sur l’individualisation et l’accompagnement des stagiaires tout au long du processus : objectifs opérationnels fixés en amont, suivi par un tuteur-coach en plus du formateur, évaluations à chaud et à froid… Cette pratique rejoint les objectifs qualitatifs fixés par la réforme aux organismes de formation.

Vos clients sont-ils inquiets ?

Une majorité déclare ne rien vouloir changer à ses pratiques, au moins en 2015. D’autres sont dans l’expectative. Seule une minorité dit être d’ores et déjà obligée de réduire ses budgets.

Auteur

  • Valérie Grasset-Morel