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LA SEMAINE

Le poids des discriminations ethniques

LA SEMAINE | publié le : 10.03.2015 | Élodie Sarfati

Les jeunes descendants d’immigrés sont plus exposés au chômage que ceux « sans ascendance migratoire directe », rappelle France Stratégie dans une note publiée le 1er mars. Les moins de 25 ans d’origine africaine sont les plus concernés : leur taux de chômage est de 42 %, un chiffre deux fois supérieur à celui des jeunes sans ascendance migratoire ou descendants d’immigrés européens ; le taux de chômage des descendants d’immigrés des autres continents étant de 29 %. Les jeunes originaires d’Afrique sont également plus souvent confrontés aux contrats précaires, et leur taux d’activité est plus faible, en particulier pour les femmes.

effets de structure.

Les discriminations agissent comme un « facteur aggravant » de ces écarts, expliquent les auteurs. Car ces difficultés d’insertion professionnelle s’expliquent d’abord par des « effets de structure négatifs », qui accroissent les risques de chômage. À savoir « un niveau moyen de diplôme plus faible, une proportion de moins de 30 ans plus importante, l’origine des parents plus ouvrière et une localisation plus prononcée dans les ZUS », égrène le rapport.

Toutefois, une fois neutralisés ces effets, le risque de chômage persiste. Une « partie importante » des écarts tiennent donc à d’autres facteurs, comme le moindre recours aux réseaux, des problèmes de compétences linguistiques ou des « comportements discriminatoires à l’encontre de ces populations ». Un quart des immigrés et des descendants d’immigrés déclarent avoir vécu des discriminations ces cinq dernières années, pointe France Stratégie. Une proportion doublée pour ceux originaires d’Afrique subsaharienne.

Auteur

  • Élodie Sarfati