« Rien n’est réglé. Tous les syndicats appellent de nouveau à manifester le 17 septembre », explique Didier Choplet, secrétaire général adjoint de la CFDT à l’AP-HP. Le 6 juillet, la direction a de son côté pris acte dans un communiqué de « la suspension de la participation des organisations syndicales » aux discussions, difficilement menées depuis le mois de mai. Les quatre journées de mobilisation, en mai et juin, qui ont réuni jusqu’à 10 000 agents dans les rues de Paris, n’ont donc pas permis de dénouer le conflit autour de la réforme du temps de travail. Le 18 juin, la direction s’était pourtant engagée à abandonner son projet, qui comprenait la suppression de 5 à 9 jours de RTT en imposant des journées de travail de 7 h 30, au lieu de 7 h 36 aujourd’hui.

Fin juin, les discussions ont repris avec SUD et la CFDT, mais ont très vite achoppé. Les deux syndicats prêts à discuter ont en effet rejeté les modalités de l’« enquête sur l’organisation et les conditions de travail » que compte conduire la direction dans différents services pendant l’été. « Cette enquête comprend une “simulation” de schémas horaires en 7 h 30. Nous n’en voulons pas. La direction avance masquée, ne cesse de faire des circonvolutions pour faire passer son projet d’économie de 25 à 30 millions d’euros sur le temps de travail. Elle espère vendre aux agents une amélioration des conditions de travail, mais personne n’y croit. La confiance est rompue », explique Didier Choplet. Le syndicaliste est inquiet : « Tout le monde est perdant et fatigué : le personnel, mais aussi la direction, qui a été surprise par l’ampleur du mouvement social. »