Avec la digitalisation de l’entreprise, « les DRH sont en zone d’inconfort quant à l’évolution de leur métier et doutent de leur capacité à prendre l’initiative, explique Thierry Majorel, responsable prospective, innovation et culture digitale de BPI Group. Nous voulions savoir quel était le niveau d’impact de cette transformation sur leur organisation et les démarches qu’ils souhaitaient engager dans ce sens ».

Au printemps dernier, le cabinet de conseil en management et RH a donc interrogé ses clients* sur le sujet. Dévoilée le 19 novembre, cette étude montre l’importance accordée au digital pour l’avenir des entreprises, même lorsqu’il n’est pas leur cœur de métier : il est déterminant pour 73 % des répondants et intéressant pour tous les autres. Et 88 % estiment qu’il a un impact pour eux-mêmes sur le plan professionnel (déterminant 30 %, important 58 %). De fait, les sondés considèrent que cette intégration digitale touchera toutes les dimensions de l’entreprise (voir ci-dessous).

Mais pour la majorité des organisations, le phénomène n’en est qu’à ses débuts. Dans 45 % des cas, la direction générale est impliquée ; moins nombreuses sont les entreprises qui ont formalisé des objectifs (35 %), inscrit l’intégration digitale dans les objectifs (33 %), déterminé les besoins en outils (30 %) et impliqué le middle management (27 %).

Invités à se prononcer sur la pertinence de 21 axes opérationnels, les DRH et DG en désignent en moyenne plus de 8. Et placent en tête la mise en place d’outils et de dispositifs collaboratifs (60 % des réponses), devant le big data RH, la gestion des carrières et la conduite du changement (52 % pour chacun des items). Des sujets jugés importants, sur lesquels les entreprises sont déjà bien avancées. Les problématiques émergentes ? Les études d’impact des changements humains, organisationnels et managériaux, la formation des salariés à l’usage des réseaux sociaux ou l’accompagnement du middle management.